jeudi 16 juillet 2009

Le di-Antalvic , bientôt interdit ?



L'Affssaps ( agence française de sécurité sanitaire des produits de santé ) s'est adressée le 26 Juin à tous les professionnels de santé, leur recommandant de ne plus prescrire l'association Dextroproproxiphene-paracétamol, notamment présente dans le Di-antalvic. Suivant ainsi la décision de l' EMEA(L'agence européenne du médicament s'était réunie peu de temps avant, afin de prévenir des dangers mortels de cette molécule en cas de surdosage ), elle s'engage à un retrait définitif d'ici un an laissant ainsi aux médecins le temps de trouver la meilleure alternative analgésique pour leurs patients.


L'alliance DXP-Paracétamol, disponible sous ordonnance dans toutes les pharmacies françaises est indiquée lors de douleurs qui ne sont soulagées ni par l'aspirine, le paracétamol ou l'ibuprofène. Bénéfiques pour certains, elle serait selon l'agence et l'EMEA responsables de nombreux décès ( accidentels ou non ) liés au surdosage : 200 par an en Suède et 300 à 400 au Royaume Uni ( La molécule y est d'ailleurs interdite depuis 2005 et fin 2007 )

D'après le Dr Toussaint, il n'est pas utile de continuer la commercialisation DXP-paracétamol compte-tenu de ses risques et de son efficacité contre le paracétamol seul qui n'a jamais été prouvé. Il rapporte également que les médecins devraient conseiller à leurs patients de s'en passer pour leur apprendre à utiliser d'autres analgésiques comme la Codéine ou le Tramadol.

Pourtant, en France, une étude nationale a démontré que le taux de mortalité lié à ce médicament était bien inférieur(environ 7 décès par an )à certains pays européens . D'autres compositions antidouleurs de " pallier II" s'étaient même avérées beaucoup plus toxiques comme par exemple : le Tramadol.

En approuvant l'avis de l'EMEA, L'Affssaps annonce donc le retrait progressif de tous les médicaments contenant l'association DXP-Paracétamol( donc du Di-Antalvic mais aussi de ses 40 autres génériques ). L'agence s'engage tout de même à étudier les cas ou aucune issue de traitement n'aura été satisfaisante pour le patient, envisageant même d'autoriser un accès encadré à la prescription.

Malgré les risques évoqués et les promesses de l'agence, un bon nombre de français qui utilisent sans abus le Di-antalvic et autres , restent en désaccord avec cette loi future.

Ce que j'en pense :

Selon moi, ceux qui en parlent mieux sont ceux qui en bénéficient. Comme beaucoup, je reste intimement convaincue que le paracétamol seul n'a pas les mêmes effets que l'alliance évoquée, sinon pourquoi les médecins après divers essais médicamenteux nous donneraient en dernier lieu le Di-antalvic ? ( par exemple.). Son usage est prescrit lorsque des médicaments contenant du paracétamol n'ont pas suffit à soulager le malade .
De plus, des patients responsables doivent-ils payer pour ceux qui abusent du médicament ( de façon volontaire ou non) ? La dose limite est indiquée non seulement par le médecin mais aussi sur la notice ( qu'un patient se doit de lire avant chaque utilisation ). Même si nous restons les plus gros consommateurs de ce médicament, comme je l'ai évoqué plus haut, le taux de mortalité en France y est très faible. Nous ne devons certes pas le reconsidérer mais cela suffit-il à priver la population française de l'antidouleur qui selon moi est le plus efficace et le mieux supporté ?
Il est également indispensable de préciser que TOUS les mélanges au paracétamol ainsi que le paracétamol lui même s'avèrent dangereux et mortels en cas de surdosage.
Enfin, beaucoup de patients dont la douleur est universelle avaient trouvé en ce médicament une sorte d'espoir, leur permettant de reprendre une vie normale. Il est fort possible qu'un bon nombre d'entre eux ne supportent pas les alternatives proposées ( Codéine, Tramadol ) et je doute fort que tous puissent profiter de la pseudo-promesse de L'Affssaps) .